Les 7 buts de l'œuvre de Maria Valtorta

“Les raisons qui m’ont poussé à éclairer et à dicter les épisodes et les paroles que j’ai adressées au petit Jean sont multiples, en plus de la joie de communiquer une exacte connaissance de Moi à cette âme victime et aimante. »

Jésus

1

La raison la plus profonde du don de cette œuvre.

Les raisons que j’ai dites dans la dictée du 18-1-47 que le petit Jean mettra ici intégralement. C’est la raison la plus grande car vous allez périr et je veux vous sauver. La raison la plus profonde du don de cette œuvre, c’est qu’en ces temps où le modernisme, condamné par mon S. Vicaire Pie X, se corrompt pour donner naissance à des doctrines toujours plus nuisibles, la sainte Église, représentée par mon Vicaire, ait des ressources de plus pour combattre ceux qui nient: le caractère surnaturel des dogmes; la divinité du Christ; la Vérité du Christ, Dieu et Homme, réel et parfait comme elle vous a été transmise aussi bien par la foi que par son histoire (Évangile, Actes des Apôtres, Lettres apostoliques, tradition); la doctrine de Paul et de Jean et des conciles de Nicée, Éphèse et Chalcédoine, comme ma vraie doctrine enseignée verbalement par Moi; ma science illimitée parce que divine et parfaite; l’origine divine des dogmes, des Sacrements de l’Église Une, Sainte, Catholique, Apostolique; l’universalité et la continuité, jusqu’à la fin des siècles, de l’Évangile donné par Moi et pour tous les hommes; la nature parfaite, dès le début, de ma doctrine qui ne s’est pas formée comme elle est à travers des transformations successives, mais est telle qu’elle a été donnée : Doctrine du Christ, du temps de la Grâce, du Royaume des Cieux et du Royaume de Dieu en vous, divine, parfaite, immuable, Bonne Nouvelle pour tous ceux qui ont soif de Dieu. Au dragon rouge aux sept têtes, aux dix cornes et aux sept diadèmes sur sa tète, qui par la queue tire le tiers des étoiles du ciel et les précipite en bas – et en vérité je vous dis qu’elles sont précipitées encore plus bas que sur la terre – et qui persécute la Femme; aux bêtes de la mer et de la terre que beaucoup trop adorent, séduits comme ils le sont par leurs aspects et leurs prodiges, opposez mon Ange qui vole au milieu du ciel en tenant l’Évangile Éternel bien ouvert même sur les Pages closes jusqu’ici, pour que les hommes puissent se sauver, grâce à sa lumière, des spires du grand serpent aux sept gueules, qui veut les noyer dans ses ténèbres, et qu’à mon retour je retrouve encore la foi et la charité dans le cœur de ceux qui auront persévéré et qu’ils soient plus nombreux que ce que le travail de Satan et des hommes laisse espérer qu’ils puissent être.

2

Réveiller chez les Prêtres et chez les laïcs un vif amour pour l'Évangile et pour ce qui se rapporte au Christ.

Avant tout, une charité renouvelée pour ma Mère, dans les prières de laquelle réside le secret du salut du monde. C’est Elle, ma Mère, qui est la victorieuse du Dragon maudit. Aidez sa puissance par votre amour renouvelé envers Elle et par votre foi renouvelée et votre connaissance de ce qui s’y rapporte. C’est Marie qui a donné au monde le Sauveur. C’est encore d’Elle que le monde aura le salut.

3

Donner aux maîtres spirituels et aux directeurs d'âmes une aide pour leur ministère.

Donner aux maîtres spirituels et aux directeurs d’âmes une aide pour leur ministère, en étudiant le monde des esprits différents qui a vécu autour de Moi et des diverses manières dont je me suis servi pour les sauver. Ce serait en effet une sottise de vouloir employer une méthode unique pour toutes les âmes. Différente est la manière d’attirer à la Perfection un juste qui y tend spontanément, de celle qu’il faut employer pour celui qui est croyant mais pécheur, de celle dont il faut user pour un gentil. Vous en avez tant même parmi vous, si vous arrivez à juger gentils, comme les juge votre Maître, les pauvres êtres qui ont substitué au vrai Dieu l’idole de la puissance et de la force, ou de l’or, ou de la luxure, ou de l’orgueil de leur savoir. Et différente est la manière à employer pour sauver les modernes prosélytes, c’est-à-dire ceux qui ont accepté l’idée chrétienne mais non l’appartenance à la cité chrétienne, en appartenant aux Églises séparées. Qu’on ne méprise personne, et moins que toutes autres ces brebis égarées. Aimez-les et cherchez à les ramener au Bercail Unique pour que s’accomplisse le désir du Pasteur Jésus.Certains objecteront en lisant cette œuvre: « Il ne ressort pas de l’Évangile que Jésus ait eu des contacts avec des romains ou des grecs, et nous rejetons donc ces pages ». Que de choses ne ressortent pas de l’Évangile, ou transparaissent à peine derrière d’épais rideaux de silence que les Évangélistes ont laissé tomber à cause de leur infrangible mentalité d’hébreux à propos d’épisodes qu’ils n’approuvaient pas! Croyez-vous connaître tout ce que j’ai fait?En vérité je vous dis que même après avoir lu et accepté cette illustration de ma vie publique, vous ne connaissez pas tout de Moi. J’aurais fait mourir, dans la fatigue d’être le chroniqueur de toutes les journées de mon ministère, et de toutes les actions accomplies en chacune de ces journées, mon petit Jean si je lui avais fait connaître tout pour qu’il vous transmette tout! « Il y a ensuite d’autres choses faites par Jésus dont je crois que si on les écrivait une par une le monde ne pourrait contenir les livres que l’on devrait écrire » dit Jean. À part l’hyperbole, en vérité je vous dis que si on avait dû écrire toutes les actions particulières, toutes mes instructions particulières, mes pénitences et mes oraisons pour sauver une âme, il aurait fallu les salles de l’une de vos bibliothèques, et une des plus grandes, pour contenir les livres qui parlent de Moi. Et en vérité je vous dis aussi qu’il serait beaucoup plus utile pour vous de mettre au feu tant de science inutile poussiéreuse et malsaine pour faire place à mes livres, que de connaître si peu de choses de Moi et d’adorer ainsi à ce point ces imprimés presque toujours souillés d’impureté et d’hérésie.

4

Ramener à leur vérité les figures du Fils de l'Homme et de Marie.

Connaître exactement la complexité et la durée de ma longue passion, qui culmine dans la Passion sanglante accomplie en quelques heures, qui m’avait consumé en un tourment quotidien qui avait duré des lustres et des lustres, et était allé toujours en grandissant, et avec ma passion celle de ma Mère à laquelle l’épée de douleur avait transpercé le cœur pendant un temps égal. Et vous pousser, par cette connaissance, à nous aimer davantage.

5

Connaître exactement la complexité et la durée de ma longue passion.

Ramener à leur vérité les figures du Fils de l’Homme et de Marie, vrais fils d’Adam pour la chair et le sang, mais d’un Adam innocent. Comme nous devaient être les fils de l’Homme, si les premiers Parents n’avaient pas avili leur parfaite humanité – dans le sens du mot homme, c’est-à-dire de créature dans laquelle se trouve une double nature, la nature spirituelle, à l’image et à la ressemblance de Dieu, et la nature matérielle – comme vous savez qu’ils ont fait. Des sens parfaits, c’est-à-dire soumis à la raison, malgré leur grande finesse. Dans les sens, j’inclus les sens moraux avec les sens corporels. Amour complet et donc parfait, à la fois pour l’époux auquel ne l’attache pas la sensualité, mais seulement le lien d’un amour spirituel, et pour le Fils, tout aimé, aimé avec toute la perfection d’une femme parfaite pour l’enfant qui est né d’elle. C’est ainsi qu’Eve aurait dû aimer: comme Marie: c’est-à-dire non pour la jouissance charnelle qu’apportait le fils, mais parce que ce fils était le fils du Créateur et accomplissement de l’obéissance à son commandement de multiplier l’espèce humaine. Et aimé avec toute l’ardeur d’une parfaite croyante qui sait que son Fils est non pas en figure, mais réellement: Fils de Dieu. À ceux qui trouvent trop affectueux l’amour de Marie pour Jésus, je dis de considérer qui était Marie: la Femme sans péché et donc sans tare pour sa charité envers Dieu, envers ses parents, envers son époux, envers son Fils, envers le prochain, de considérer ce que voyait sa Mère en Moi en plus que d’y voir le Fils de son sein, et enfin de considérer la nationalité de Marie. Race hébraïque, race orientale, et temps très éloignés des temps actuels. Ainsi de ces éléments ressort l’explication de certaines amplifications verbales de l’amour qui pour vous peuvent paraître exagérées. Style fleuri et pompeux, même dans le langage ordinaire, le style oriental et hébraïque. Tous les écrits de ce temps et de cette race en sont une preuve, et le déroulement des siècles n’a pas beaucoup changé le style de l’orient.Parce que vous, vingt siècles plus tard, et quand la perversité de la vie a tué un si grand amour, prétendriez-vous que vous devez trouver en ces pages une Marie de Nazareth telle que la femme indifférente et superficielle de votre temps? Marie est ce qu’elle est, et on ne change pas la douce, pure, affectueuse Fille d’Israël, Épouse de Dieu, Mère virginale de Dieu, en une femme excessivement, morbidement exaltée, ou une femme glacialement égoïste de votre siècle.A ceux qui jugent trop affectueux l’amour de Jésus pour Marie, je dis de considérer qu’en Jésus était Dieu, et que Dieu Un et Trin prenait son réconfort en aimant Marie, Celle qui le repayait de la douleur de toute la race humaine, le moyen pour que Dieu puisse revenir se glorifier de sa Création et qui donne des habitants à ses Cieux. Et qu’ils considèrent enfin que tout amour devient coupable quand, et seulement, quand il enfreint l’ordre, c’est-à-dire quand il va contre la volonté de Dieu et le devoir qu’il faut accomplir. Or considérez: l’amour de Marie a-t-il fait cela? Mon amour a-t-il fait cela? M’a-t-elle retenu, par un amour égoïste, de faire toute la Volonté de Dieu? Est-ce que par un amour désordonné pour ma Mère, j’ai peut-être renié ma mission? Non. L’un et l’autre amour n’ont eu qu’un seul désir: que s’accomplisse la Volonté de Dieu pour le salut du monde. Et la Mère a fait tous les adieux à son Fils, et le Fils a fait tous les adieux à sa Mère, en livrant son Fils à la croix de l’enseignement publie et à la croix du Calvaire, en livrant sa Mère à la solitude et au déchirement pour qu’elle soit Corédemptrice, sans tenir compte de notre humanité qui se sentait déchirée et de notre cœur qui se sentait brisé par la douleur. Cela est-il de la faiblesse? Du sentimentalisme? C’est l’amour parfait, ô hommes qui ne savez pas aimer, et qui ne comprenez plus l’amour et ses voix!Et cette Œuvre a encore pour but d’éclairer des points qu’un ensemble complexe de circonstances a couvert de ténèbres et forme ainsi des zones obscures dans la clarté du tableau évangélique et des points qui semblent des ruptures, et ne sont que des points devenus obscurs, entre l’un ou l’autre épisode, points indéchiffrables et dans l’éclaircissement desquels se trouve la clef pour comprendre exactement certaines situations qui s’étaient créées et certaines manières fortes que j’avais dû avoir, qui contrastaient tellement avec mes exhortations continuelles au pardon, à la douceur et à l’humilité, certaines raideurs envers des adversaires entêtés et que rien ne pouvait convertir. Souvenez-vous tous, qu’après avoir usé de toute sa miséricorde, Dieu, pour son honneur, sait aussi dire « Cela suffit » à ceux qui, à cause de sa bonté, se croient permis d’abuser de sa longanimité et de l’éprouver. On ne se moque pas de Dieu. C’est une parole ancienne et sage.

6

Montrer la puissance de ma Parole

Montrer la puissance de ma Parole et ses effets différents selon que celui qui la recevait appartenait à la troupe des gens de bonne volonté ou à celle de ceux qui avaient une volonté sensuelle qui n’est jamais droite. Les Apôtres et Judas, voici deux exemples opposés. Les premiers, très imparfaits, rustres, ignorants, violents, mais de bonne volonté. Judas, plus instruit que la majorité d’entre eux, raffiné par la vie dans la capitale et dans le Temple, mais de mauvaise volonté. Observez l’évolution des premiers dans le Bien, leur montée. Observez l’évolution du second dans le Mal et sa descente. Qu’ils observent cette évolution dans la perfection des Onze bons surtout ceux qui, par un défaut de vision mentale, ont l’habitude de dénaturer la réalité des saints, en faisant de l’homme qui atteint la sainteté par une lutte dure, très dure, contre les forces lourdes et obscures, un être contre nature sans passions et sans frémissements, et par conséquent sans mérites. Car le mérite vient justement de la victoire sur les passions désordonnées et les tentations que l’on domine grâce à l’amour de Dieu et pour arriver à la fin dernière: jouir éternellement de Dieu. Qu’ils l’observent ceux qui prétendent que le miracle de la conversion doit venir uniquement de Dieu. Dieu donne les moyens pour se convertir, mais Il ne violente pas la liberté de l’homme, et si l’homme ne veut pas se convertir, c’est inutilement qu’il a ce qui pour un autre sert à la conversion. Qu’ils considèrent ceux qui examinent, les multiples effets de ma Parole, non seulement sur l’homme humain, mais aussi sur l’homme spirituel. Non seulement sur l’homme spirituel, mais aussi sur l’homme humain. Ma Parole, accueillie avec bonne volonté, transforme l’un et l’autre, en l’amenant à la perfection extérieure et intérieure. Les apôtres qui, à cause de leur ignorance et de mon humilité, traitaient le Fils de l’Homme avec une familiarité excessive – un bon maître parmi eux, rien de plus, un maître humble et patient avec lequel il était permis de prendre des libertés excessives; mais pour eux n’était pas manque de respect: c’était de l’ignorance et donc excusable – les apôtres bagarreurs entre eux, égoïstes, jaloux dans leur amour et de mon amour, impatients avec le peuple, un peu orgueilleux d’être « les Apôtres », anxieux de l’extraordinaire qui les indique à la foule comme doués d’un pouvoir stupéfiant, lentement mais continuellement se transforment en hommes nouveaux, en dominant au début leurs passions pour m’imiter et me faire plaisir, par la suite en connaissant toujours plus mon vrai Moi, en changeant leurs manières et leur amour jusqu’à me voir, m’aimer et me traiter comme un Seigneur divin. Sont-ils peut-être encore à la fin de ma vie sur la Terre les compagnons superficiels et joyeux des premiers temps? Sont-ils, surtout depuis la Résurrection, les amis qui traitent le Fils de l’Homme en Ami? Non. Ils sont les ministres du Roi, d’abord. Ils sont les prêtres de Dieu, ensuite. Tous différents, complètement transformés. Qu’ils considèrent cela ceux qui trouveront forte, et jugeront contre nature la nature des apôtres, telle qu’elle était décrite. Je n’étais pas un docteur difficile ni un roi orgueilleux, je n’étais pas un maître qui juge indigne de lui les autres hommes. J’ai su compatir. J’ai voulu former en prenant des matières grossières, remplir de perfections de toutes espèces des vases vides, prouver que Dieu peut tout, et d’une pierre tirer un fils d’Abraham, un fils de Dieu, et d’un rien un maître, pour confondre les maîtres orgueilleux de leur science qui bien souvent a perdu le parfum de la mienne.

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Enfin vous faire connaître le mystère de Judas.

Enfin vous faire connaître le mystère de Judas, ce mystère qui est la chute d’un esprit que Dieu avait comblé de bienfaits extraordinaires. Un mystère qui en vérité se répète trop souvent et qui est la blessure qui fait souffrir le Cœur de votre Jésus. Vous faire connaître comme on tombe en se changeant de serviteurs et de fils de Dieu en démons et déicides qui tuent Dieu en eux, en tuant la Grâce, pour vous empêcher de mettre le pied sur des sentiers d’où on tombe dans l’Abîme, et comment vous enseigner la façon de vous y prendre pour essayer de retenir les agneaux imprudents qui se poussent vers l’abîme. Appliquez votre intelligence à étudier la figure horrible et pourtant commune de Judas, complexe où s’agitent comme des serpents tous les vices capitaux que vous trouvez et que vous avez à combattre dans tel ou tel. C’est la leçon que vous devez surtout apprendre, car ce sera celle qui vous sera la plus utile dans votre ministère de maîtres spirituels et de directeurs d’âmes. Combien, dans tout état de la vie, imitent Judas en se donnant à Satan et rencontrent la mort éternelle!